Centrafrique: Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Prévoyance Sociale, Noël Ramandan confirme que le décret présidentiel l’autorise à suspendre la CNSS

Bangui, 5 sept (ACAP) Le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Prévoyance Sociale, Noël Ramandan a confirmé que l’article 70 et 71 alinéa3 du décret 08.296 du 28 août 2008, l’autorisent à suspendre par arrêté le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), pour « manquement dans leur devoir et carence notoire de ses membres », au cours d’une conférence presse relative à la crise qui perdure, lundi 5 septembre 2011, à Bangui.



Le ministre Noël Ramandan a révélé que ce motif sous entend des malversations abusives entretenues par le Directeur général, Jean Djinot et le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS).
 
Selon le ministre Ramadan, le texte organique de CNSS autorise les membres du Conseil d’Administration de CNSS à percevoir ‘’les jetons’’ de présence, à l’exception du Président du Conseil qui a une indemnité mensuelle.
 
Dans le cas d’espèce, a-t-il déclaré « ils se sont octroyés de sommes faramineuses », pendant ce temps un retraité qui réclame par exemple une somme de 20.000 frs, on lui refuse, peu après ce dernier meurt.
 
« Qu’il est strictement interdit par la loi, aux administrateurs de se faire rémunérer sous quelques formes que ce soit », a-t-il fait remarquer.
 
Il a également révélé que ces cas des malversations financières au niveau de l’Office Centrafricaine de Sécurité Sociale remontent depuis 2007 et 2009 et que le tribunal administratif a rendu des décisions annulant l’arrêté de suspension des auteurs.
 
S’agissant de la conclusion du rapport d’audit commandité par le Premier Ministre Faustin Archange Touadéra, le ministre Ramandan a signifié que « je ne suis pas l’autorité en ce temps qu’il avait commandité le contrôle », en précisant que « nous attendons également le résultat de ce contrôle ».
 
Le ministre Noël Ramandan a réitéré que le conseil d’administration reconnait son tort et qu’il se livre à des manœuvres de diversions en lieu et place du  Directeur général.

 
 

Lundi 5 Septembre 2011
Sébastien Lamba/ACAP
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