Centrafrique: Le Président de la Fédération Centrafricaine de Taekwondo (FCTKD), Jean Stanislas Alima renvoie le bureau dissident devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) du Comité International Olympique (CIO)

Le Président de la Fédération Centrafricaine de Taekwondo (FCTKD), Jean Stanislas Alima, a dit qu’il renvoie devant le Tribunal Arbitral de Sport (TAS) du Comité International Olympique (CIO) en Lausanne en Suisse le bureau dissident de la Fédération Centrafricaine de Taekwondo, dirigé par Célestin Sambia, le samedi 17 septembre 2011à Bangui lors d’un entretien accordé à l’ACAP.



Agence Centrafrique Presse (ACAP) : M. Jean Stanislas Alima, depuis un certain temps, l’organisation sportive que vous dirigez traverse une grave crise. De quoi s’agit-il ?
 
Jean Stanislas (JSA) : Cette crise, depuis plusieurs mois, est la conséquence d’une revendication exigée par quelques responsables des clubs de taekwondo, visant ma démission en tant que président du bureau de la Fédération de taekwondo.
 
Cette affaire a été soumise au Tribunal de Grande Instance de Bangui qui s’est dit incompétent. Nous avons alors saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), lequel a rendu sa décision pour légitimer le mandat du bureau que je dirige. Et ce mandat prend fin en 2012. Ce qui signifie que, si cette crise perdure, le dernier recours s’adressera au Tribunal Arbitral du Sport du Comité International Olympique (CIO) qui se trouve en Lausanne en Suisse. Les contestataires ont un délai de vingt et un jours à le faire.
 
Selon le mémorandum adressé à la Média ture et à la Primature, dix sept clubs sur vingt et deux sont favorables à votre démission. Qu’en dites-vous ?
 
Je ne suis pas au courant de ce mémorandum. Toutefois, je rappelle que le 9 juillet dernier, nous avons organisé une assemblée générale ordinaire et les responsables de quatorze clubs étaient présents. Ils ont unanimement pris la décision de radier les six clubs dont les responsables sont dissidents de la fédération.
 
Dans certains clubs, il y a eu des maîtres qui ont sanctionné leurs membres qui ont suivi les dissidents. Tout cela découle de l’assemblée générale ordinaire qui est souveraine.
 
A bien voir, ceux qui ont provoqué la situation de dissidence ne sont même pas des responsables de club.
 
Vous soutenez donc que vous êtes dans la légalité ?
 
J’ai été élu lors de l’assemblée générale du 21 mars 2009 pour un mandat de 4 ans en présence du président du Comité National Olympique et Sportif Centrafricain (CNOSCA), Jacob Gbéti. Et ce mandat n’est pas arrivé à terme. A la fin, ceux qui aspirent au poste de Président de la fédération pourront se manifester, à l’ouverture des candidatures. Si l’assemblée générale élective leur fait confiance, il n’y a pas de raison que je leur fasse ombrage.
 
Nous sommes dans un pays de droit et il faut savoir respecter le droit et les règlements en vigueur. Je préfère travailler avec les 14 clubs qui ne se sont pas rebellés qu’avec ceux qui entretiennent le désordre. Le taekwondo est art martial qui participe également à l’éducation des jeunes. Voilà la cause que je défends.
 
Etes-vous impliqué dans toutes les gestions de la fédération de taekwondo ?
 
Pas forcément. Le taekwondo est un sport olympique. De ce fait, son statut est conforme à la Charte Olympique. Tous les postes au sein du bureau sont électifs.
 
Pour ce qui est de la gestion des compétitions, il existe une direction technique qui s’en occupe. Le trésorier général se charge des finances. Moi en tant que président, je ne suis qu’un ordonnateur des dépenses, c'est-à-dire, je ne vois pas l’argent.
 
Je donne un exemple, lorsqu’on organise des compétitions pour le passage de grades, nos recettes s’élèvent à 6.000 francs CFA alors que nos dépenses atteignent plus de 15.000 francs CFA. Ce déséquilibre s’explique par la prise en charge des blessures qu’il faut soigner.
 
Lorsqu’il s’agit de compétition internationale, la fédération fait parvenir au gouvernement une fiche pour le voyage des athlètes, etc. Dans certains cas, je suis obligé de mettre la main à la poche. En terme clair, je travaille bénévolement pour la fédération centrafricaine de taekwondo.
 
Mon vœu est que chacun de nous soit doté d’un esprit sportif, olympique et de  fair-play. Ce sont ces valeurs que nous devons enseigner autour de nous, aux enfants que nous formons dans les quartiers.
 
 

Jeudi 22 Septembre 2011
Propos recueillis par François Biongo (ACAP)