Centrafrique: Le Directeur Général de l’Agence Centrafricaine de Promotion de l’Habitat promet un logement décent pour chaque centrafricain.

Le Directeur Général de l’Agence Centrafricaine de Promotion de l’Habitat (ACPH), Jean Félix Ouanfio, a déclaré que « son institution doit faire un effort, de sorte que chaque Centrafricain, où qu’il soit sur le territoire national, ait un logement décent », au cours d’un entretien accordé à l’Agence Centrafrique Presse (ACAP), mardi 4 octobre 2011, à Bangui, cette interview est réalisée en marge des manifestations, de la journée mondiale de l’habitat sur le thème « Villes et changements climatiques ».



Agence Centrafrique Presse (ACAP) : M. Jean Félix Ouanfio, quels sont les grands projets que vous avez ficelés jusque-là dans le domaine de l’habitat en votre qualité de directeur général de l’ACPH ?
 
Jean Félix Ouanfio (JFO) : En matière des logements, l’Agence a une urgence par rapport au programme d’action 2011. Par exemple la production à titre expérimental de mille parcelles viabilisées au Pk 17 à la sortie nord de Bangui, sur la route de Boali. Soixante logements sociaux à titre expérimental sont également  prévus au Pk 19 sur le même axe. C’est une première en Centrafrique.
 
ACAP : Vous comptez sur quelles ressources pour la mise en œuvre de tous ces projets ?
 
JFO : L’ACPH n’a pas de ressources. Mais nous sommes en train de mettre en place une plate-forme de concertation qui va réunir tous les acteurs de l’habitat, à savoir : l’Université de Bangui, les opérateurs économiques du secteur des bâtiments et des travaux publics, les bureaux d’études, les banques, etc. de façon à aboutir au mécanisme de financement de tous ces projets.
 
Par ailleurs, l’ACPH est sur le point d’expérimenter les techniques pour lesquelles les opérations de construction sont préfinancées par le Trésor public, à travers les entreprises et les banques.
 
Enfin, l’Agence doit se battre avec le Ministère des Finances et du Budget, d’ici l’année prochaine, pour obtenir la mise en place d’un mécanisme de financement qui consiste à dégager des taxes sur des produits afin d’avoir des ressources suffisantes dans l’ordre de 5 à 10 milliards de francs CFA par année. Cette ressource permettra à l’agence de produire des logements sur l’ensemble du territoire centrafricain.
 
ACAP : Que dites vous à propos des villages écologiques dont vous faites la promotion déjà ?
 
JFO : Avant que je ne sois nommé à la tête de l’Agence Centrafricaine de Promotion de l’Habitat, je dirige déjà une grande société centrafricaine partenaire en construction et l’hôtel Azimut. Nous nous sommes appesantis depuis de très longue date sur le problème des logements, sur le problème des parcelles viabilisées et sur les techniques de construction qu’on appelle « Mbongoto ». Cette technique consiste à mettre en valeur les matériaux locaux de construction. Elle a l’avantage de réduire sensiblement le coût des constructions, sachant que les matériaux de construction importés sont généralement très chers.
 
De manière pratique, l’ACPH a déjà créé deux villages écologiques, un à Bangui et un autre à Boali, à 90 km au nord-ouest de Bangui.
 
Le village écologique de Bangui compte seize chambres tandis que celui de Boali en compte vingt et quatre. Toutes ces réalisations sont faites en matériaux locaux. Nous entendons faire autant dans les seize préfectures de la République Centrafricaine.
 

Jeudi 6 Octobre 2011
Propos recueillis par François BIONGO / ACAP
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