Centrafrique : Démarrage des travaux du comité sous régional de pilotage du programme MIKE

Bangui, 22 oct. (ACAP) – Le ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, M. Emmanuel Bizot, a présidé, mardi 20 octobre 2009, à Bangui, les travaux de la 5ème réunion du comité sous régional de pilotage du programme MIKE (monitoring the illegal killing of elephant), en présence du directeur du programme MIKE, M. Tom De Meulenaer.



L’intérêt principal des réunions ordinaires du comité de pilotage est d’évaluer le progrès réalisé dans chaque pays de la sous région, depuis la précédente réunion et de s’accorder sur les priorités pour le prochain exercice.

Organisée par le ministère des Eaux, Forêts, chasse et Pêche en partenariat avec le programme MIKE, cette réunion regroupe une dizaine de délégués venus des Etats de la sous région d’Afrique centrale, appelés à échanger pendant 2 jours sur les questions majeures relatives à l’éléphant et sur le rapport d’activités MIKE dans chaque pays de la sous région depuis août 2008 ainsi que les priorités jusqu’à la prochaine réunion du comité en 2010.

« Mes vifs remerciements au programme MIKE d’avoir voulu organiser cette rencontre et les efforts qu’il déploie pour le suivi de l’abattage illégal des éléphants qui est l’une des principales menaces qui jouent en faveur de l’extinction de cette espèce emblématique de la sous région d’Afrique centrale, en particulier, et de l’Afrique et des autres aires de répartition, en général », a déclaré le ministre Emmanuel Bizot.

« La gestion des ressources naturelles est devenue l’une des priorités pour tous les pays soucieux de préserver l’équilibre naturel afin d’atteindre un accroissement et un développement durable », a-t-il ajouté, relevant que « la perte récente de quelques grandes espèces de faune de l’Afrique est préoccupante et s’opère dans le cadre d’un déclin général des populations d’espèces phares de la sous région".

"En effet, il y a plus d’une décennie, la République Centrafricaine a vu son dernier spécimen de Rhinocéros noir éteint. par les menaces multiples dont il fait l’objet, l’espèce éléphant dont l’aire de répartition a connu une nette régression, est en train de lui emboîter le pas sur la voie de cette extinction », a relevé M. Bizot.

Selon le directeur du programme MIKE, la fiabilité de celui-ci "dépend de la qualité et de la quantité de données qui sont transmises par les officiers du sites, les récentes analyses effectuées pour l’ensemble des sites MIKE d’Afrique et d’Asie, sachant qu’il y a encore des efforts à faire en vue de combler les lacunes ».

« L’Afrique centrale souffre d’un braconnage d’éléphants considérable, et changer cette tendance sera un défi majeur, le programme MIKE apporte des informations précieuses sur les mesures à prendre, et son suivi à long terme peut montrer l’impact et l’efficacité de ces mesures. Il est donc important que vous, les délégués, vous appropriez le programme MIKE », a conclu M. De Meulenaer.

Le programme MIKE, qui est effectif depuis 2002, et qui a son siège social à Yaoundé, au Cameroun, regroupe 7 pays de l’Afrique centrale, à savoir le Cameroun, le Congo, le Congo Démocratique, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine.

Ce programme a pour mission d’aider les pays de l’aire de répartition de l’éléphant à rassembler des données et fournir des informations utiles, scientifiques et fiables destinées à la prise de décisions appropriées pour une gestion durable des éléphants.




Jeudi 22 Octobre 2009
F. Biongo/ACAP.
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