Célébration à Obo de la journée mondiale des réfugiés édition 2019

Bangui, 21 juin (ACAP) - Le Ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, Henri Wanzet-Linguissara, assisté du représentant résident du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Buti Kalé, a présidé, jeudi 20 juin 2019 à Obo (1425 km à l'est de Bangui, les manifestations consacrées à la Journée mondiale des réfugiés édition 2019.



Explications à propos de photos et dessins d'enfants de réfugiés
Explications à propos de photos et dessins d'enfants de réfugiés
Ces manifestations sont émaillées de danses traditionnelles des réfugiés provenant du Soudan du sud, de la République démocratique du Congo et des habitants d'Obo, constituant la population d'accueil.
 
Les officiels ont également visité une exposition de photos se rapportant aux activités du HCR et des dessins réalisés par les enfants des réfugiés.
 
Le clou de toutes les manifestations a été la visite des nouvelles infrastructures entièrement financées par le HCR. Ce sont : un pavillon chirurgical, un établissement scolaire du Fondamental I (primaire) à cycle complet et le siège de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), en cours de finition à Obo.
 
Le préfet du Mbomou, M. Judes Ngayoko, a déploré ce qu'il considère être l'entêtement de certains fonctionnaires et agents de l'Etat hostiles à leur affectation à Obo et qui refusent donc de rejoindre leurs postes.
 
Outre la voie aérienne, la dégradation très prononcée des routes ne favorise plus la communication entre Obo et les autres villes centrafricaines. La seule voie d'approvisionnement de la localité, menant vers la frontière avec le Soudan du sud et l'Ouganda, distante de seulement 110 kilomètres, nécessite quatre rudes journées de bravoure,  a indiqué une source.
 
La grande insécurité qui  entoure la ville n'autorise plus les habitants à s'en éloigner au-delà de cinq kilomètres, soit pour les travaux des champs, soit pour la chasse, soit encore pour des activités commerciales. Des braqueurs, des coupeurs de route ou des éléments rebelles de la LRA (Armée de libération du seigneur) de Joseph Kony, très connus dans la localité sous le sobriquet de 'Tongo-Tongo', ôtent la vie, sans foi ni loi.
 
Cet ensemble de réalités est à la base de la flambée des prix à Obo, où tous les prix, tant des denrées alimentaires que des autres marchandises ont triplé.
 
Depuis 2015, la ville d'Obo a été gagnée par un afflux de réfugiés venant à la fois du Soudan du sud et de la République Démocratique du Congo. Après leur recensement, le bureau local du HCR a dénombré 2469 réfugiés, toutes provenances confondues, et environ 9736 personnes déplacées venant des localités centrafricaines de Gambo, Zémio et Mboki (sud-est) et Gboyo (centre dans la Ouaka). 

Vendredi 21 Juin 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP