Célébration à Bangui de la journée internationale des « enfants soldats »

Bangui 12 fév. (ACAP)-La Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Aline Gisèle Pana, a présidé, lundi 12 février 2018 à Bangui, la journée internationale des enfants soldats, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies, Parfait Onanga-Anyanga, et de la Représentante de l’UNICEF, Christine Muhigana.



Madame Gisèle Aline Pana, ministre de la Famille et de la Protection de l'enfant
Madame Gisèle Aline Pana, ministre de la Famille et de la Protection de l'enfant
L’objectif de cette journée est de permettre aux autorités centrafricaines et aux différents acteurs de protection de l’enfant de faire le bilan de leurs interventions en faveur des enfants soldats et un plaidoyer auprès des partenaires au développement pour la prise en charge des enfants victimes des conflits armés.
 
La Ministre Aline Gisèle Pana a déclaré que la journée de « la main rouge » est célébrée pour dire non à l’enrôlement des enfants dans les groupes armés parce que cela constitue un crime, qui doit être puni par la Cour pénale spéciale (CPS).
 
Le Représentant spécial Parfait Onanga-Anyanga a expliqué que l’enfant a le droit d’aller à l’école et qu’il n’a pas sa place dans les groupes armés.
 
Il a invité les groupes armés qui ont occupé les établissements scolaires et en ont fait leur base de quitter ces lieux afin de permettre aux enfants d'étudier sans crainte.
 
La Représentante de l’UNICEF en Centrafrique, Christine Muhigana, a quant à elle indiqué que depuis 2014 la République Centrafricaine compte environ 21.500 enfants associés aux groupes armés dont 3.346 filles, soit 29%, ont été libérées.
 
Selon elle, pour la seule année 2017, plus de 3.000 enfants associés à des groupes armés dont 865 filles ont été libérés et assistés par les partenaires de l’UNICEF.
 
Elle a fait savoir qu’en marge du forum de Bangui le 5 mai 2015, les groupes armés se sont engagés officiellement à libérer les enfants enrôlés en leur sein et à ne plus en recruter d’autres.
 
« Et le 10 mai 2015, des engagements ont été signés pour le   Désarmement, la Démobilisation, la Réinsertion, et le Rapatriement des membres des groupes armés », a-t-elle ajouté.
 
Pour conclure, elle s’est indignée du fait que certaines écoles sont encore occupées et que d’autres ont été récemment attaquées par les groupes armés, ce qui freine les efforts de réinsertion des enfants dans les structures scolaires.
 

 

Lundi 12 Février 2018
Jonas Bissanguim /ACAP