Aristide Briand Roboas préconise des propositions et non des commentaires comme solution à la crise centrafricaine

Bangui, 18 mai (ACAP) - Le Président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Aristide Briand Roboas, a considéré que le Sango (langue nationale) est un puissant instrument pour permettre aux Centrafricains de fédérer leurs énergies, faire des propositions plutôt que de verser dans des commentaires qui n’apportent aucune solution, lors d’un point de presse, mercredi 17 mai 2017, à Bangui.



Aristide Briand Reboas
Aristide Briand Reboas
 
Cette conférence de presse a été une occasion pour l’homme politique de donner son avis sur les violences qui affectent en ce moment la République Centrafricaine.
 
Tout comme les autres leaders politiques et le Centrafricain lambda, Aristide Briand Roboas a déploré puis condamné les attaques d’Alindao, Bangassou, Bria et Nyem Yéléwa qui ont fauché de nombreuses vies humaines et contribué à d’importantes destructions de biens.
 
Devant cette recrudescence de la violence, il a demandé aux politiques et aux citoyens de formuler plutôt des propositions et non de baigner dans des commentaires tantôt de travers, tantôt approximatifs.
 
Evoquant la question de la paix, il a clairement indiqué que les crises en Afrique subsaharienne sont la conséquence de l’effondrement du régime de Kadhafi, à la suite duquel son imposant matériel militaire s’est répandu dans des pays fragiles, aux frontières poreuses, comme la République Centrafricaine.
 
Aristide Briand Roboas a reproché à la MINUSCA de ne s’être pas appuyée sur une force nationale de sécurité et de défense qui a une connaissance poussée du terroir.
 
En outre, il a soutenu que l’embargo sur les armes ne peut que réjouir les mercenaires et les rebelles, qui se faufilent à leur guise aux frontières. Il a cité en exemple le mouvement des rebelles de Joseph Koni aux frontières de la RD Congo, du Sud-Soudan et de la République Centrafricaine.
 
Il a expliqué « qu’une armée doit surprendre l’adversaire et le dissuader, grâce aux renseignements, et non se faire surprendre, comme c’est le cas avec les forces onusiennes déployées en République Centrafricaine ».
 
Pour conclure, il a clairement soutenu que « le mandat de la MINUSCA ne lui exige pas de négocier la paix en République Centrafricaine mais de l’imposer ».
 
Abordant la question du soupçon de motion de censure, Aristide Briand Roboas a parlé d’une crise institutionnelle, qui serait une erreur politique susceptible de déboucher sur d’autres crises capables d’affecter la vie des innocents citoyens. D’après lui, tout naturellement, le gouvernement est appelé à rendre compte au parlement qui, lui, a le mandat de contrôler l’action gouvernementale.
 
En termes de solutions, Aristide Briand Roboas a préconisé le patriotisme des Centrafricains à travers un dialogue sincère et la remobilisation de l’armée qui avait été démobilisée au moment fort de la crise, car cette armée reste et demeure une source de cohésion sociale.
 

 
 

Jeudi 18 Mai 2017
Alain-Patrick Mamadou / ACAP