57ème anniversaire de la RCA : Touadéra plaide pour l'apaisement et le soutien de la nation à l’action gouvernementale

Bangui, 12 août (ACAP) - Le Président de la République, Faustin-Archange Touadéra, s'est adressé à ses compatriotes, samedi 12 août 2017, à Bangui, dans un message radiotélévisé à la veille de la commémoration du 57ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République Centrafricaine, pour inciter ses compatriotes à soutenir l’action gouvernementale qui a mis l’accent sur le rétablissement de la sécurité et de l'Etat de droit.



57ème anniversaire de la RCA : Touadéra plaide pour l'apaisement et le soutien de la nation à l’action gouvernementale
« L’accession à l’indépendance de la République Centrafricaine le 13 août 1960 avait suscité beaucoup d’espoir, l’espoir d’une vie meilleure dans un pays libre, stable, uni et prospère », s’est souvenu le président de la République, rendant un vibrant hommage à ses devanciers.

Mais "Pourquoi marchons-nous à reculons alors que les autres nations qui nous entourent tendent vers l'émergence", s'est interrogé le Chef de l'Etat, qui a déploré qu’en 2012, la République Centrafricaine « a été assailli par des mercenaires étrangers venus à la merci de certains compatriotes ».
 
"Ceux-ci occupent encore une partie du territoire, le nord-est et le sud-est, et soumettent de paisibles populations à d’indicibles souffrances par la commission de crimes odieux et des violations du droit international, en dépit des efforts de pacification déployés par le gouvernement et la communauté internationale, à travers la MINUSCA", a-t-il déploré.
Toutefois, a-t-il souligné, "depuis mon investiture, il y a des signaux positifs que nous devons consolider".
 
Il s'agit, au plan sécuritaire, du processus du DDR (Désarmement, Démobilisation et Rapatriement réinsertion) et la remise sur pied des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ainsi que le recrutement de 500 gendarmes et policiers.
 
Sur le plan social, l’inflation est de plus en plus maîtrisée, sans compter la résorption des problèmes d'accès aux services sociaux de base, à travers l’électricité, l’eau potable, la santé, les routes et l’emploi des jeunes.
 
Sur le plan de l’économie et des finances, le Chef de l’Etat a rappelé le processus du RCPCA (Plan National de Relèvement et de la Consolidation de la Paix), avec comme fusible les promesses faites par les partenaires au développement de la République Centrafricaine le 17 novembre 2016 à Bruxelles, en Belgique.
 
Sur le plan politique, Faustin-Archange Touadéra s’est appesanti sur la mise en place des principales institutions de la République et la volonté de tous d’aller vers la paix, appelant "la classe politique ainsi que la presse nationale pour qu'elles participent à l'apaisement" et promettant de prendre, dans les mois à venir, "des mesures politiques justifiées par la nécessité actuelle pour permettre à toutes les forces vives de la nation de participer à l'oeuvre de reconstruction nationale".
 
Il a exhorté les groupes armés à respecter leurs engagements en faveur de la paix et d’arrêter la prise en otage de la population centrafricaine et même son extermination, annonçant que "le train de la justice va arriver, quoi qu'il arrive".
 
Il a insisté sur la mise en place prochaine de la commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.
 
Faustin-Archange Touadéra a clairement fait comprendre à ses compatriotes, fonctionnaires, religieux, notables, qu’une indépendance n’est pas une fin en soi. Elle s’entretient, se nourrit et se conforte par le travail bien fait, tant dans le secteur public que dans le secteur privé comme seul moyen de promouvoir les conditions d’une vie épanouie.

Ancienne colonie française, la République Centrafricaine a accédé à l’indépendance le 13 août 1960, avec la signature des documents par feu David Dacko, côté centrafricain, et feu André Malraux, côté français.

Samedi 12 Août 2017
Alain-Patrick Mamadou / ACAP