​Le gouvernement taxe le CNT d’être dans une logique d’affrontement

Bangui, 8 nov (ACAP) - Le gouvernement de Transition, par la voix de son porte-parole et Ministre de la Justice, Dominique Saïd Panguendji, a estimé que la prise de position du Conseil National de Transition du 3 novembre 2015, à travers son Président Alexandre Ferdinand Nguendet, est « tapageuse et démagogique, tentant même de tourner en dérision le message du Chef de l'Etat sur les événements décriés dans les 3ème et 6ème Arrondissements de Bangui, à travers un communiqué gouvernemental du mercredi 4 novembre 2015, à Bangui.



L’objectif de ce communiqué est de dénoncer l’attitude du CNT qui s’est placé « dans une logique d'affrontement avec le gouvernement, en violation flagrante de la Charte Constitutionnelle de Transition qui prône le dialogue, la concertation et le consensus comme mode privilégié de gouvernance de la Transition au sommet de l'Etat ».
 
Pour le gouvernement de Transition donc, la déclaration du CNT « traduit, une fois de plus, la soif démesurée du pouvoir de son président qui espère être portée à la tête d'une hypothétique troisième Transition par une poignée d'hommes armés, selon ses propres dires ».
 
« Se plaçant ostentatoirement au-dessus de l’Exécutif, qu'il accuse à tort d’incompétence et de haute trahison devant la détresse du peuple centrafricain et les tueries à répétition, le Président du CNT a franchi le rubicond, allant jusqu’à lancer au gouvernement un ultimatum illégitime d’une semaine pour le réarmement immédiat des FACA, tout en essayant insidieusement de soulever la population et d'en appeler à la sédition des forces de défense et de sécurité de notre pays », a avancé Dominique Saïd Panguendji.
 
Le ministre Dominique Saïd Panguendji a fait savoir que "demander de manière spectaculaire le réarmement des FACA est non seulement irresponsable et démagogique, mais c'est surtout ignorer les Résolutions des Nations Unies plaçant notre pays sous embargo et donc dans l'impossibilité d'acquérir ou de recevoir des matériels militaires au profit des FDS qui sont engagées dans un processus de restructuration appuyé par les partenaires techniques et financiers afin des les rendre plus représentatives et véritablement Républicaines".
 
"C'est aussi faire fi des efforts incessants et louables déployés par le Gouvernement et la communauté internationale pour obtenir l'allègement de l'embargo des Nations Unies afin de redonner à nos forces de défense et de sécurité leur pleine capacité d'action", a insisté le ministre Dominique Saïd Panguendji.
 
Pour le ministre Dominique Paguendji Saïd, "cette déclaration traduit une fois de plus la soif démesurée du pouvoir de cette personnalité qui espère être portée à la tête d'une hypothétique troisième Transition par une poignée d'hommes armés, selon ses propres dires".
 
"Agissant avec conscience et sagesse, le Gouvernement de Transition ne saurait envoyer ces compatriotes militaires à la boucherie sans moyens adéquats de défense face au surarmement des ennemis du peuple centrafricain", a-t-il déploré.
 
Aux dires du porte parole du gouvernement, l’annonce d’une marche et son organisation sans avoir sollicité et obtenu l'autorisation préalable du Ministère de la Sécurité, ne vise qu’à l’exhibitionnisme et au « m’as-tu vu » afin d’inciter les populations à la colère contre le Gouvernement et le Chef de l’Etat de la Transition
 
Il a souligné que la République Centrafricaine fait actuellement face à un terrorisme criant sur son territoire, qui aggrave la situation humanitaire qui était en train d'être maîtrisée par le Gouvernement et ses partenaires. La gravité de la situation impose une solidarité nationale sans faille, c'est pourquoi le Gouvernement de Transition dénonce avec vigueur cette déclaration cavalière, démagogique et populiste du Président du CNT, signe d’un opportunisme chronique qui n’arrête de faire mal au peuple centrafricain.
 
"Le Gouvernement appelle toutes les autorités de la Transition, sans exception, à faire bloc pour parachever celle-ci par l’organisation apaisée d’élections libres, justes et transparentes en vue d’un retour rapide à la légalité constitutionnelle", a-t-il dit en conclusion.
 
Pour finir, il a réitéré sa confiance aux forces de défense et de sécurité centrafricaines ainsi qu'aux forces internationales, notamment la Minusca et la Sangaris et les exhorte à ne ménager aucun effort pour  rétablir le plus vite possible la sécurité  notre pays.
 

Lundi 9 Novembre 2015
Acap Presse
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